Boutique Articho : célébration du savoir-faire québécois

Depuis 2012, la boutique Articho s'est imposée comme un joyau du quartier Villeray, mettant en avant l'artisanat et la créativité québécoise. Nichée au 300 rue Villeray, elle regorge d'œuvres réalisées avec passion par des créatrices et créateurs locaux. Qu'il s'agisse d'articles pour votre intérieur, de produits de bien-être, d'articles pour les tout-petits, de fournitures de bureau, d'accessoires de mode ou de bijoux, notre riche palette de plus d'une centaine de créateurs saura combler vos envies.

Histoire

Il y a une décennie, Articho a fait ses premiers pas dans le monde du commerce, une initiative portée par Isabelle Kapsaskis et Mauro Bordet. À cette époque, le quartier s'éveillait progressivement, accueillant de nouvelles enseignes locales. Braver l'inconnu et bâtir une affaire à partir de rien était un défi audacieux pour les fondateurs. Puis, l'endroit a été repris par Sabrina Bouchard qui y a introduit sa vision et son flair unique. Puis, c'est Claudia Gravel, ancienne élève de l'École de Joaillerie de Montréal en 2006, qui a repris le flambeau, poursuivant l'aventure Articho.

Je suis Claudia Gravel

Issue du monde de la joaillerie et entrepreneure passionnée, je me suis engagée dans l'univers des métiers d'art dès la fin de mes études. La mise en lumière des talents locaux m'est essentielle, ce qui m'a naturellement poussée à lancer ma propre enseigne dédiée à l'artisanat. En reprenant les rênes d'Articho, mon ambition était de concevoir un havre où chacun se sentirait chez soi, entouré par une équipe sincère et érudite dans l'art de la création manuelle. Ce qui, selon moi, distingue vraiment un commerce, c'est l'attention réservée à chaque visiteur. J'aspire à recréer cette ambiance européenne où l'on connaît son boulanger, son épicier, où l'on s'attarde pour échanger quelques mots, cette convivialité typique des bourgades intimes.

Des défis à relever

Face au quotidien de ma petite boutique d'artisanat, plusieurs défis se dessinent. L'approvisionnement demeure la pierre angulaire de ces défis. Trouver et obtenir les bonnes pièces pour le magasin, tout en s'assurant qu'elles proviennent uniquement du Québec, n'est pas une mince affaire. Imaginons que l'un de mes artisans cesse sa production : il me faut alors dénicher un remplaçant qui saura allier les attentes de mes clients, l'identité de ma boutique et un tarif qui convient à tous. Collaborant majoritairement avec des créateurs travaillant seuls, la capacité de production n'est pas illimitée. Cela m'oblige à faire preuve d'adaptabilité et à rester constamment à l'affût de nouvelles pépites artisanales.

La quête organique de nos trésors artisanaux

Ma méthode de sélection de fournisseurs s'est toujours déroulée naturellement. Parfois, ils m'approchent par mail, ou se présentent directement en magasin pour me montrer leurs créations. Il m'arrive aussi d'initier la démarche, cherchant activement et proposant des partenariats à de potentiels artisans. Visiter des salons est également un moyen privilégié pour moi de dénicher de nouveaux talents. Concernant les critères de choix, la qualité prime, c'est indéniable. Toutefois, il est essentiel pour moi de ressentir que l'oeuvre séduira nos clients tout en restant en adéquation avec l'essence d'Articho. Bien sûr, il y a des moments où, malgré mon coup de cœur pour un article, je reconnais qu'il ne trouverait pas sa place ici. À titre d'exemple, j'ai introduit des accessoires en cuir haut de gamme au design épuré, mais j'ai constaté que ce style ne correspondait pas forcément aux préférences de notre clientèle.

L'Artisanat au-delà des portes d'Articho

Avec le temps, j'ai ressenti une impulsion croissante à m'ancrer profondément dans le domaine de l'artisanat, bien au-delà des murs d'Articho. Cette aspiration m'a conduite à intégrer récemment le conseil d'administration de l'Institut des Métiers d'Art. Si je devais citer un défi principal, ce serait assurément le maintien de l'engagement et de la passion, tant de nos fournisseurs que de notre précieuse clientèle. Par exemple, durant les confinements où la boutique a dû baisser son rideau, l'interaction directe avec nos clients me manquait terriblement. En réponse à cela, j'ai opté pour une approche créative : renouveler notre vitrine chaque mois autour de thèmes singuliers pour continuer à tisser un lien avec eux. Une initiative qui a su toucher leur âme. Je porte un espoir inébranlable en l'avenir de l'artisanat. La tendance à privilégier l'achat local, observée ces dernières années parmi nos concitoyens, ne fait qu'amplifier ma fierté de mettre en lumière ces artistes d'exception.